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Photo du rédacteurSandrine

To crêpes or not to crêpes, ou la question que vous nous posez très souvent


S’il y a bien une question qu’on entend beaucoup (presque à égalité avec « qui c’est Rosalie ? »), c’est « vous faites des crêpes ? ». On se retient fort de lever les yeux au ciel (enfin surtout moi, mon équipe est plus sympa), et on vous explique vite fait que « non, pas pour le moment mais ça nous arrive. Par contre on a plein d’autres desserts ! ». Généralement vous êtes un peu déçus, on a même vu des clients se lever et partir d’un endroit où on leur servirait les fameuses crêpes. Et puis quand vous goûtez nos autres desserts, on l’espère, la déception disparaît. Mais pourquoi un tel attachement aux crêpes ? Je vous laisse m’expliquer ça dans les commentaires, et en attendant je vais vous expliquer POURQUOI chez Rosalie, on ne fait PAS DE CRÊÊÊPES (voix dramatique). Tout d’abord, et je vais être franche avec vous, les crêpes c’est super chiant à faire. Vous allez me dire que vous en faites souvent chez vous, c’est pas si compliqué. Certes, mais je doute que chez vous, vous cuisiez environ 60 crêpes à la suite. Parce que oui, dans un restaurant/tea-room, on ne peut pas cuire les crêpes à la commande, on a pas le temps. Ou alors on laisse un commis tout l’après-midi derrière le fourneau (allumé) à attendre les commandes de crêpes. Au prix de la main d’œuvre en Belgique, ce n’est pas très rentable. Donc, la solution, c’est de les cuire à l’avance, toutes en une fois. Mais du coup vous allez me dire, il faut les réchauffer quand on a une commande ? Ben oui, et pour ça, la plupart des établissements utilisent un micro-ondes, c’est vrai que c’est rapide et facile. Mais chez Rosalie, on a pas de micro-ondes. Je suis contre la présence d’un tel outil dans une cuisine professionnelle. Chez vous, vous faites ce que vous voulez hein, je ne juge pas, ce n’est pas mes oignons. Mais dans ma cuisine, niet. Oui mais alors, comment on les réchauffe ? A la poêle pardi ! Sauf que pour ça, pareil, il faut quelqu’un qui sache gérer un minimum un fourneau. Et avoir le temps. Je ne sais pas si vous êtes déjà venus un vendredi ou samedi après-midi chez nous ? Si c’est le cas, vous avez probablement vu Thomas courir partout pour prendre vos commandes et préparer vos boissons. Le pauvre, vous imaginez si en plus il doit réchauffer des p****n de crêpes ? Ensuite, outre les contingences pratiques, figurez-vous qu’on aime bien vous faire découvrir de nouvelles pâtisseries. Et s’il y a des crêpes à la carte, vous ne prenez que ça, et on reste avec nos pâtisseries sur les bras. Tout comme il n’y a que des vins belges à la carte, comme ça vous êtes obligés de les goûter (oui je suis un peu sournoise des fois). Enfin, j’ai envie de dire… ils font des crêpes partout ailleurs, moi j’aime bien qu’on soit différents. J’ai fait une concession en mettant des pancakes à la carte le samedi après-midi, ça se rapproche des crêpes tout en étant plus pratique (on a une petite machine électrique), et pourtant je peux vous dire qu’en plein coup de feu c’est pas la joie non plus ! Alors voilà, cette semaine c’est la chandeleur, donc on a fait des crêpes. Parfois, on met des crêpes à la carte (en saison, avec des fraises et de la chantilly, miam). Mais non, on ne deviendra jamais une crêperie, d’autres font ça bien mieux que nous Et si vos enfants ronchonnent parce qu’ils voulaient des crêpes, dites-vous que vous leur faites découvrir quelque chose de différent. C’est rare qu’ils ne soient pas séduits par nos desserts… J’arrive même à leur faire manger des légumes A bas la dictature de la crêpe, nous sommes un tea-room LIBRE !

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