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  • Sandrine

Rosalie/ZDP: Comment tout a commencé (partie 1)


Il y a huit mois, les filles de Zeste de Patine m’ont fait une proposition folle. Et j’ai dit oui.

Il était une fois...

Lancée il y a un an, la boutique en ligne de Christine, spécialisée en patine de meubles anciens, fonctionne bien. En juin 2016, avec sa sœur Isabelle, elles font le pari d’offrir à cette activité, jusque-là complémentaire, un vrai magasin. Un magasin cosy, où l’on trouverait des meubles et des objets déco, dans cet esprit qu’elles affectionnent : refaire du neuf avec du vieux, du beau avec du moche, dans une douce nostalgie du vintage, et rendre leur charme à des pièces que plus personne ne voulait (re)garder.

Mais plus qu’un simple magasin, elles voulaient créer un lieu chaleureux, de rencontres et de vie. Rapidement s’est imposée l’idée de partager l’espace de leur boutique avec un restaurant, qui invite les gens à se poser, parler, partager. Et c’est là que j’interviens.

La vie d'artiste

J’ai grandi entourée d’art. J’ai joué dans la cuisine de petites galeries bruxelloises, assisté à l’effervescence des soirs de vernissage, me suis ennuyée pendant les longues heures de permanence aux expositions. Avoir des parents artistes, pour moi, ça veut dire vivre dans une maison envahie par les céramiques, les tableaux, les livres. C’est la baignoire pleine de fusain après que mon père ait testé une technique de délavage sur un de ses dessins. C’est regarder des centaines de photos pour choisir les quelques-unes qui seront exposées. C’est accompagner ma mère à l’académie, m’amuser avec la terre, la barbotine et les émaux le mercredi après-midi après l’école. Mais c’est aussi endurer les longues heures d’une journée d’expo sans aucun visiteur, assister au découragement de la bande de copains quand une initiative culturelle ne fonctionne pas, et réaliser, finalement, que vivre de son art n’est même plus un objectif, tellement cela semble impossible.. C’est probablement pour ça que j’ai toujours senti, dans mes idées de projets professionnels, la nécessité de donner de la place aux artistes, quels qu’ils soient. D’abord, en rêvant avec maman à un restaurant végétarien/galerie d’art. Puis en imaginant un salon de thé/librairie.

Big bang

C’est probablement la raison pour laquelle, quand Christine et Isabelle m’ont proposé d’ouvrir un restaurant dans leur magasin de meubles, je me suis entendue répondre « oui ». Je n'ai pas vraiment hésité, ça m'a paru simple, logique. Nous avons beaucoup discuté, rêvé. La première conversation est peut-être la plus agréable, on laisse faire son imagination, sans penser aux contraintes ou aux difficultés.

Nous nous sommes rencontrées grâce au réseau de la Transition. Ce mouvement mondial croit au pouvoir de l’initiative citoyenne pour ré-imaginer et reconstruire le monde, sans attendre que l’action vienne d’en haut. En pratique, il s’agit de prendre à bras le corps les problèmes locaux, et se rassembler entre citoyens pour réfléchir, ensemble, à des solutions concrètes et durables. Et ces principes, nous avons décidé de les appliquer à notre vie, à notre métier. D'être actrices de nos vies, et d'y apporter de la joie, de la passion, et du sens.

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